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1. Persillette.


La belle histoire .... de Persillette

Pour écouter le conte, un clic ci-dessous :

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Il était une fois un homme et une femme qui habitaient une toute petite maison.
Cet homme et cette femme auraient bien voulu avoir un enfant mais n’y parvenaient pas...
Il y avait, au fond de leur petite maison, une petite fenêtre, et derrière leur petite fenêtre, il y avait un grand jardin...
Un jardin merveilleux avec des plantes extraordinaires, avec une fontaine, juste au milieu du jardin et de grands, grands murs tout autour. Mais pas de porte ...
La femme, souvent, regardait à sa fenêtre et juste en-dessous de sa fenêtre, il y avait ... un joli petit pied de persil...
Ce persil sentait si bon qu’à chaque fois, elle ne pouvait quitter sa fenêtre sans avoir envie d’en manger...
Un soir, elle dit à son mari :
« Mon mari, il faut absolument que tu ailles me cueillir un bouquet de ce persil. ».
« Mais non, dit le mari, mais non ! Je ne peux pas aller te chercher ce persil. Ce n’est pas possible, tu le vois bien. Il n’y a pas de porte, je ne peux pas frapper, je ne peux demander à personne l’autorisation d’aller cueillir ce persil. Comment faire alors ? »
« Eh bien, tu devrais prendre la grande échelle, passer par dessus le mur, et tu pourrais alors aller me chercher ce bouquet de persil. »
« Non, non, non, ce que tu me demande c’est du vol, et je ne veux pas voler, non, je ne veux pas voler. »
« Mon mari, s’il te plait, mon mari ... ».
La femme fait tant et si bien que le mari prend sa grande échelle, grimpe jusqu’en haut du mur, s’arrête au sommet du mur, saisit l’échelle, la bascule de l’autre côté, descend dans le jardin et s’en va cueillir un bouquet de persil...
Puis il remonte, arrive en haut, saisit l’échelle, la bascule de l’autre côté, redescend, range son échelle le long du mur et s’en va porter son bouquet de persil à sa femme...
« Oh, mon mari, mon mari, comme tu es gentil, comme je suis heureuse ! Je vais te faire une salade, une salade, dont tu te souviendras longtemps. »
Et aussitôt, elle prépare une superbe salade. Et à cette salade elle mélange le persil, au goût si délicat, que tous deux passent un délicieux moment à le savourer. »
Quelques jours passent ... Et la femme, à nouveau se met à supplier son mari...
« Mon mari, mon mari, il était si bon ce persil, il était si délectable. J’aimerais tant que tu ailles me chercher un autre bouquet ! »
« Ah, mais non, dit le mari, je te l’ai déjà dit, c’est du vol. Je ne peux pas. Voler, ce n’est pas permis. On ne peut pas voler, on ne doit pas voler. »
« Oh, mon mari, s’il te plait, rien qu’un petit bouquet, rien qu’un tout petit bouquet ! »
« Bon, dit le mari. »
Il saisit sa grande échelle, la place contre le mur, grimpe,s’arrête en haut, saisit l’échelle, la bascule de l’autre côté, descend dans le jardin,s’en va cueillir un bouquet de persil, remonte, arrive en haut, saisit l’échelle, la bascule de l’autre côté, redescend, range son échelle le long du mur et rapporte à sa femme le bouquet de persil...
« Oh mon mari, comme tu es beau, comme tu es gentil, tu es le plus merveilleux des maris. Je vais te faire une salade, une salade, si savoureuse, qu’elle sera encore meilleure que la dernière fois...
Et c’est ce qu’elle fait. Une magnifique salade. Et tous les deux se régalent, se régalent, se régalent ...
Quelques jours passent...
Alors, la femme, de nouveau :
Mon mari, s’il te plait, s’il te plait, va me chercher de ce persil, ce persil au goût si subtil. Souviens-toi de cette salade, cette salade merveilleuse que je t’avais préparée. Ecoute-moi, je t’en supplie, il faudrait vraiment, vraiment que nous en mangions une troisième...
« Oh, mais ma femme, tu exagères, je t’ai pourtant dit qu’il ne fallait pas que j’aille dans ce jardin, c’est mal. Voler du persil, c’est voler. »
« Rien qu’une fois, encore une fois, la dernière fois, je te le promets. ».
« Ah non alors, je te l’ai déjà dit deux fois : cela ne me va pas , cela ne me convient pas, cela ne me convient pas du tout. »
« Mais mon mari, je le voudrais tant ! Et puis, ah ! Je sens, je sens que si tu ne m’en rapporte pas, si je ne peux pas faire cette salade, je vais tomber malade pour de bon. »
« Oh ! Dit le mari, tout de même ! Et puis non, non, non, je n’irai pas. ».
Un jour passe. La femme est de plus en plus pâle. Puis elle se couche. Puis elle ne peut plus se lever...
Alors le mari dit : « Bon, eh bien, je vais aller te le chercher ce persil, puisque tu y tiens tant. »
Il prend sa grande échelle, la cale contre le mur, grimpe jusqu’en haut , s’arrête au sommet , saisit l’échelle, la bascule de l’autre côté, redescend dans le jardin et s’en va cueillir quelques brins de persil...
Mais au moment de s’en aller ... Il ne peut plus se retourner. Il ne peut plus bouger...
Car voilà que dans son dos il sent une grosse main, une énorme main qui agrippe ses vêtements et ... il entend une grosse voix qui dit :
« Qu’est-ce que tu fais dans mon jardin ? Ah çà ! Mais quoi ? Tu es en train de me voler mon persil ! »
« Non, enfin, peut-être, enfin, oui, dit le mari. Mais ma femme est malade, très malade, et c’est pour cela qu’il a fallu que je vienne lui chercher du persil. Moi, je ne voulais pas, je n’avais pas envie de venir prendre ce persil. Mais elle est si malade. »
« Ah ! Tu n’avais pas envie de venir. Ah ! Tu ne voulais pas venir. Eh bien maintenant tu es là. Et maintenant, tu tiens un bouquet de persil dans la main. Et maintenant je te tiens. »
« Mais, mais ... »
« Ah ! Ta femme et toi, vous vouliez avoir un enfant. Eh bien cet enfant vous allez l’avoir. Tu peux retourner auprès d’elle. Et tâchez de manger ce persil, tout ce persil, jusqu’au dernir brin. Mais sachez bien que dès que l’enfant viendra au monde je viendrai le chercher. »
L’homme ne demande pas son reste.
A peine la derniére parole prononcée il s’enfuit le plus vite possible, sans un regard en arrière.
Il se précipite vers l’échelle, grimpe jusqu’en haut , s’arrête au sommet , la saisit , la bascule de l’autre côté.
Là-haut, il ose enfin jeter un coup d’oeil dans le jardin et voit ... une sorcière, une énorme sorcière qui le regarde en ricanant.
Il redescend à toute vitesse, ne prend même pas le temps de ranger son échelle et court rapporter à sa femme le persil tant convoité ...
Là, encore tremblant, il raconte sa mésaventure à sa femme.
Elle ne sait pas si elle doit se réjouir ou s’attrister. Son désir d’avoir un enfant va s’accomplir, c’est vrai, mais à peine cet enfant né, la sorcière viendra le lui enlever.
Il est trop tard pour regretter. Alors ils mangent leur persil, brin par brin, jusqu’au dernier.
Et le temps passe ...
La sorcière a dit vrai, le ventre de la femme s’arrondit, s’arrondit, s’arrondit et au bout de neuf mois une belle petite fille nait.
A cet instant la femme a tout oublié, elle est heureuse. Elle prend sa petite fille dans ses bras ...
Mais tout à coup de terribles coups résonnent à la porte : « Boum, boum, boum ! »
La porte s’ouvre à la volée, elle se plaque brutalement contre le mur, la sorcière apparaît, elle saisit la petite fille et gronde :
« Cette enfant est à moi. Elle est à moi. Je l’appellerai Persillette. » Et aussitôt elle l’emporte. ................................................................................................................................................................

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