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2. Persillette suite


La belle histoire de Persillette ... Suite.

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La sorcière s’occupait très bien de Persillette, elle la nourrissait bien, l’habillait de jolis vêtements. Elle lui avait appris à coudre, à tricoter, mais aussi à chanter et même à lire.
Persillette allait très souvent dans le jardin, dans ce si joli jardin, sous la fenêtre de ses parents qui ne pouvaient plus que la regarder.
Au milieu du jardin coulait toujours la fontaine et dans cette fontaine venaient boire toutes sortes d’oiseaux merveilleux.
Persillette était seule la plupart du temps car, mise à part la sorcière, elle ne voyait jamais personne.
Alors elle s’ennuyait, et comme elle s’ennuyait, quelquefois elle chantait.

J’ai descendu dans mon jardin
J’ai descendu dans mon jardin
Pour y cueillir du romarin
Gentil coq’licot Mesdames
Gentil coq’licot nouveau.

Et le temps passait, passait, et Persillette grandissait. Et ses cheveux s’allongeaient, ses cheveux dont la sorcière prenait grand soin.
Tous les soirs elle les lui coiffait, longuement, longuement. Elle les démêlait, les nattait, les démêlait encore, les nattait encore.
Alors un jour Persillette eut douze ans, douze ans.
A cet instant précis, la sorcière saisit Persillette, elle la cala bien sous son bras, elle s’envola et l’emporta dans une tour, tout en haut d’une grande tour, aprés avoir gravi d’innombrables marches.
Tout la haut elle la déposa dans une grande chambre dont elle ferma la porte à double tour.
Puis, grâce à un charme puissant, elle fit disparaître la porte, l’escalier, si bien que quand on était en bas, on ne voyait pas du tout comment on pouvait accèder à la grande chambre, tout en haut de la tour.
Tout en haut, tout là haut, là où se trouvait Persillette.
Et chaque matin, en bas de la tour, arrivait la sorcière.
Elle levait son regard vers Persillette et lui disait :
« Persillette, déroule tes longs cheveux. »
Et Persillette déroulait sa longue, longue natte.
Alors la sorcière grimpait, grimpait, jusqu’en haut de la tour. Puis elle donnait à Persillette un panier qui contenait de la nourriture, quelques livres et quelques partitions de musique.
Elle lui coiffait ses longs cheveux, les démêlait, les nattait, les démêlait encore, les nattait encore.
Quand elle avait fini, elle redescendait par le même chemin.
Et Persillette, du haut de sa tour, s’ennuyait. Elle regardait les nuages qui passaient dans le ciel, les oiseaux qui volaient autour d’elle et elle chantait :

J’ai descendu dans mon jardin
J’ai descendu dans mon jardin
Pour y cueillir du romarin
Gentil coq’licot Mesdames
Gentil coq’licot nouveau.

Et le temps passait, passait.
Et chaque matin, la sorcière arrivait et puis elle redescendait...
Un jour, dans la forêt, arrive un prince, un prince sur son cheval. Et le prince entend le chant de Persillette.
Il regarde tout autour de lui. Il cherche des yeux qui est celle qui chante si joliment.
Et soudain, là-haut, là-haut, tout en haut, il la voit : une jeune fille, aussi petite et frêle qu’un oiseau, là-haut dans le ciel, tout en-haut de la tour.
Il en fait plusieurs fois le tour, cherche une porte, ne trouve rien. Alors il repart.
Mais le chant était si beau qu’il ne peut l’oublier. Il revient et revient encore au pied de la tour.
Un jour, n’y tenant plus, il attend la nuit, se tapit derrière un buisson et observe.
Au matin il voit arriver la sorcière et l’entend dire : « Persillette, déroule tes longs cheveux. »
Il voit la longue, longue natte de Persillette se dérouler jusqu’en bas de la tour. Il voit la sorcière qui grimpe, grimpe jusqu’en haut.
Il la voit emporter avec elle dans la tour un panier de nourriture, des partitions et quelques livres. Il voit la sorcière arriver en-haut et puis il attend...
Ensuite il voit la sorcière redescendre par le même chemin.
Alors il attend que la nuit tombe, va se placer en bas de la tour et dit : « Persillette, déroule tes longs cheveux. »
Alors Persillette déroule sa longue, longue natte et le prince grimpe, grimpe, grimpe, jusqu’en haut de la tour.
Persillette voit arriver le prince : « Oh ! Mais, mais, ça alors ! »
Persillette n’avait jamais vu un prince, ni même un garçon. La seule personne qu’elle avait jamais vue était la sorcière. Jugez donc de sa surprise.
Alors le prince lui dit : « Non, surtout n’ayez pas peur, je ne veux pas vous faire de mal. J’ai écouté votre chant et je l’ai trouvé si beau, si pur, que j’ai désiré de tout mon coeur vous rencontrer. Alors j’ai attendu, toute la nuit, et au matin j’ai vu la sorcière et j’ai vu comment elle a grimpé en haut de la tour. Alors j’ai à nouveau attendu la nuit et puis j’ai fait comme elle ; alors j’ai grimpé en haut de la tour et je suis là. »
« Ah ! » Persillette trouve que le prince est plaisant et très gentil. Alors elle s’asseoit et tous deux parlent, se racontent toutes sortes d’histoires...
Avant que le jour ne se lève, le prince redescend par le même chemin. Puis au matin c’est la sorcière qui monte.
« Persillette, déroule tes longs cheveux. » dit la sorcière. Puis la sorcière grimpe, puis elle repart.
Et le soir, c’est le prince qui dit : « Persillette, déroule tes longs cheveux. ». Et il grimpe, et avant qu’il ne fasse jour il repart...
Tout allait bien, tout se passait très bien.
Persillette et le prince s’entendaient à merveille...
Un matin, la sorcière est en bas de la tour.
Elle lève la tête et dit : « Persillette, déroule tes longs cheveux. »
Et Persillette déroule sa longue, longue natte.
Et la sorcière monte.
Et quand elle arrive en haut, Persillette s’exclame : « Oh là là, oh là là là ! Mais comme vous êtes lourde. Ah ! Le prince est bien plus léger que vous. »
« Le prince ? Un prince ? Quel prince ? Un prince ! Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire ! »
Il est trop tard, Persillette a dit ce qu’il ne fallait pas dire.
Alors la sorcière ne redescend pas.
« Ce prince ne perd rien pour attendre. On va voir ce qu’on va voir. »
Le soir arrive. Persillette entend, venant du bas de la tour, la voix du prince qui dit : « Persillette, déroule tes longs cheveux. »
Et c’est la sorcière qui déroule les longs cheveux de Persillette.
Et le prince, ravi, monte tout en haut de la tour.
Il franchit la fenêtre, mais alors qu’ il veut s’élancer vers Persillette, il se heurte soudain à un obstacle et se retrouve face à face avec une horrible sorcière.
« Eh, toi, que viens-tu faire ici ! Tu n’as rien à y faire. Disparais ! »
Et, d’un grand geste, la sorcière repousse le prince qui tombe en bas, tout en bas de la tour.
Il tombe dans un buisson d’épines acérées. Un buisson d’épines si pointues que ses yeux sont crevés...
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